Islam et Buddhism

Une personne qui entreprend la tâche de da’wah doit également avoir une connaissance de base de ses destinataires.

Il est tout à fait compréhensible que les musulmans aient du mal à convaincre les bouddhistes de l’existence de Dieu, car leur religion n’accorde aucune importance à la croyance en l’existence de Dieu.

Mais nous savons que chaque être humain, qu’il soit musulman ou non, connaît Dieu au plus profond de son cœur, peut-être d’une manière à moitié oubliée. C’est la raison pour laquelle Allah Tout-Puissant nous ordonne de rappeler Allah aux non-musulmans ::

فَذَكِّرْ إِن نَّفَعَتِ الذِّكْرَىٰ ﴿٩﴾

Rappelle, donc, où le Rappel doit être utile. (Quran 87:9)

Ce qui précède indique que notre devoir est d’éveiller les gens à la vérité de leur origine en tant que création de Dieu. Demandez-leur : d’où venez-vous au sens philosophique ultime ?

Qu’ils vous donnent la bonne réponse ou non, vous pouvez commencer par leur donner la réponse Islamique. Et si votre ami est disposé à vous écouter, vous pouvez également lui donner une idée de Dieu tel qu’il est décrit dans le Coran.

Un autre point concernant les bouddhistes est qu’ils ne croient ni au paradis ni à l’enfer. Et le concept de karma et de renaissance tel que le croient les bouddhistes est tout à fait différent. Ils nient également l’existence de l’âme.

Vous pouvez contrer les croyances ci-dessus en leur parlant du besoin psychologique ressenti par nous tous de récompenses après de bonnes actions. S’il n’y a pas de Dieu, ce qui semble exister est dangereusement peu fiable, et il n’y a pas non plus de véritable incitation à faire le bien.

Est-il mal alors d’avoir en nous le désir d’une vie meilleure, d’un monde meilleur ? Sans un tel désir et l’attente de bons résultats pour nos efforts (qui sont notre récompense ici et maintenant), le monde ne sera qu’un désert de rêves desséchés.

Quant à l’âme, c’est notre moi qui nous donne le sentiment d’être « moi » ; et sans ce sentiment, nous n’avons pas de véritable identité et nous ne sommes nulle part. En tant qu’êtres humains qui vivent dans le monde du corps et de l’âme, nous aspirons à la satisfaction sur les deux plans.

L’Islam est une religion et une philosophie qui aborde la condition humaine dans cette vie et promet un monde futur de bonheur à ceux qui mènent une vie pleine de sens ici-bas.

En guise de da’wah, vous pouvez aussi commencer par rechercher le terrain d’entente entre le bouddhisme et l’Islam.

Le Bouddha Gautama (ou Tathagata) a enseigné qu’il n’était pas le seul Bouddha (c’est-à-dire l’Éveillé) à guider les gens sur le droit chemin.

En réponse à une question d’Ananda, Gautama a dit :

« Je ne suis pas le premier Bouddha qui soit venu sur terre, et je ne serai pas le dernier.

En temps voulu, un autre Bouddha surgira dans le monde, un Saint, un Éveillé suprême, doté de sagesse dans sa conduite, propice, connaissant l’univers, un guide incomparable des hommes, un maître des anges et des mortels.

Il vous révélera les mêmes vérités éternelles que je vous ai enseignées. Il prêchera sa religion, glorieuse dans son origine, glorieuse dans son apogée et glorieuse dans son but, dans l’esprit et dans la lettre.

Il proclamera une vie religieuse, entièrement parfaite et pure ; tel que je le proclame maintenant.’

Ananda dit : ‘Comment le connaîtrons-nous ?’

Le Bienheureux dit : ‘Il sera connu sous le nom de Maitreya, ce qui signifie ‘celui dont le nom est bonté’. (Paul Carus : Evangile du Bouddha – chapitre 96 – c’est nous qui soulignons)